
Pour lutter contre la pollution et favoriser le recyclage des masques, l’association Recyclamer, basée à Saint-Junien, a lancé une initiative locale de recyclage des masques, en partenariat avec la POL et des acteurs privés.
Ils font désormais partie de notre quotidien. On les prend pour sortir, pour aller chercher son pain, et parfois, on les retrouve par terre, en pleine rue, dispatchés un peu partout : les masques.
Alors qu’ils représentent 400 tonnes de déchets par jour en France, selon l’association ZeroWaste, et en l’absence d’une filière nationale de recyclage, plusieurs initiatives citoyennes et associatives émergent afin de les intégrer dans un système vertueux d’économie circulaire.
Une idée lancée dès la fin mai
Sur le territoire de la Porte Océane du Limousin, la question avait été soulevée par les élus d’Énergie citoyenne lors du conseil municipal de Saint-Junien le 27 mai dernier. L’idée présentée était de réfléchir à « l’installation, en toute sécurité sanitaire, de points de collecte des masques jetables en vue de leur recyclage ».
Une initiative sur laquelle la POL a décidé de travailler, en étroite relation avec l’association saint-juniaude Recyclamer, engagée dans cette démarche écologique.
« Recyclamer nous avait sollicités et pour nous, cette action rentre pleinement dans nos missions, explique Guillaume Chalard, directeur de cabinet du président de la POL. L’intercommunalité apporte une caution publique pour lutter contre la pollution et accroître le recyclage ».
Un accompagnement qu’Aline Varinot, manager de produit pour la start-up et l’association Recyclamer, a peaufiné : « On travaille en partenariat avec la société Plaxtil qui nous a fourni 20 collecteurs de masques pour le territoire. Notre rôle est ensuite de mobiliser des acteurs publics et/ou privés ».
Des points stratégiques de collecte sur le territoire
Avec ces collecteurs, pouvant contenir jusqu’à 500 masques, l’idée est de pouvoir enclencher un cercle vertueux, et de lutter contre cette « nouvelle pollution » et de rentrer dans une « démarche plus globale ».
« On s’est engagé, à hauteur de 2.000 €, à mettre à disposition de chaque commune de la POL (exceptée Saillat-sur-Vienne) ainsi que sur les principaux équipements communautaires (piscine Aiga Bluia, centre de loisirs) et des entreprises volontaires (La Mégisserie, Mr. Bricolage ou encore Hyper U) des boîtes de collecte », précise Guillaume Chalard.
Une fois ces boîtes remplies, Aline Varinot et l’association se chargent de la collecte et de l’envoi à Plaxtil. « On voulait aller plus loin et fabriquer autre chose avec ces masques recyclés, précise Aline Varinot, également joueuse au ROC-ASSJ. Et on a souhaité s’attaquer à une autre pollution, celle des mégots de cigarettes ».
Masques, et plus si affinités
Les masques collectés sur le territoire de la POL seront ainsi transformés en collecteurs de mégots, en cendrier de poche. Et l’initiative de Recyclamer ne s’arrêtera pas là. « Comme les masques, on collectera les mégots de cigarette pour les envoyer à l’entreprise MéGO basée à Brest afin de les transformer en mobiliers urbains (bancs, tables, etc.) », décrit Aline Varinot.
Porté au niveau national par le concept « Pense à ta belle mer », ce cercle vertueux devrait permettre à la POL et aux acteurs participants de lutter, à leur échelle, contre la pollution environnementale.
Qui sait, les cigarettes et masques d’aujourd’hui constitueront peut-être les bancs publics de demain.